L’UNFPA a pris part à la célébration le 6 février 2014 de la journée internationale de lutte contre la pratique de l’excision placée cette année sous le thème : « Tolérance zéro aux MGF/Excision : les communautés s’engagent. »
On notait la présence à la cérémonie de six membres du gouvernement, notamment, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique Ousmane Koné, le Ministre de la Jeunesse et des Sports Me Gaoussou Diarra, le Ministre de la Fonction Publique Bocar Moussa Diarra, la Ministre de l’Education Nationale Mme Togola Jacqueline Togola assurant l’intérim de son homologue de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant Mme Sangaré Oumou Bah.
La cérémonie a été marquée par une présentation de sketch sur les méfaits de l’excision et ensuite la lecture de la déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision par 14 communautés de Yirimadio en commune IV du district de Bamako.
Dans cette déclaration les communautés s’engagent à « rejoindre le mouvement positif créé par les 800 communautés capitalisés par le PNLE pour la promotion du droit de la santé de la femme et de la fille à travers l’abandon de l’excision, des mariages précoces et/ou forcés. »
L’allocution du Représentant de l’UNFPA Makane Kane, chef de file du sous-groupe des PTF/Excision, a été livrée, en son nom, par son chargé de programme plaidoyer et mobilisation des ressources Moussa Baba Coulibaly.
Il apparait dans cette allocution que « la pratique de l’excision constitue une grave violation des droits humains et qu’au Mali l’excision qui concerne plus de 85% des femmes maliennes âgées de 15 à 49 ans, selon EDS 4, entraine de très graves dommages aux femmes et aux filles sur les plans physiques et psychiques et peut même entrainer la mort ? Environ 30% des femmes excisées développent une complication au cours de leur vie. »
Au regard des conséquences néfastes de la pratique de l’excision, l’allocution du Représentant de l’UNFPA mentionne « qu’il est inacceptable que ces violations des droits de l'homme continuent de menacer la vie et l'avenir de tant de femmes et de filles. C'est pour cette raison que le sous-groupe des PTF excision que l’UNFPA préside, apporte son soutien aux efforts nationaux pour préserver la dignité des femmes et filles, prévenir l’atteinte à leur santé et à leur bien- être.
Le thème de cette année qui met en lumière le rôle éminemment important des communautés dans la promotion de l’abandon des MGF, nous interpelle par rapport à la justesse de nos interventions, la pertinence des stratégies et notre capacité de mesurer les résultats atteints. Il nous parait important au vu de la rareté des ressources que nous mobilisons pour faire face aux MGF de mutualiser davantage nos moyens et aller vers plus de redevabilité.
Au jour d’aujourd’hui, des milliers de communautés ont déclaré l’abandon des MGF en leur sein. Ceci est un résultat à saluer, mais, plus encore, une invite à plus d’effort pour que d’autres communautés suivent la même direction afin de ne pas provoquer des « rechutes ».
La cérémonie a pris fin par la remise symbolique d’attestations de reconnaissance à des communautés ayant abandonné la pratique de l’excision.