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LE ONE STOP CENTER, UN ESPOIR POUR LES SURVIVANTES DES VBG AU MALI AVEC L’APPUI DE L’ESPAGNE

LE ONE STOP CENTER, UN ESPOIR POUR LES SURVIVANTES DES VBG AU MALI AVEC L’APPUI DE L’ESPAGNE

Actualités

LE ONE STOP CENTER, UN ESPOIR POUR LES SURVIVANTES DES VBG AU MALI AVEC L’APPUI DE L’ESPAGNE

calendar_today 21 Février 2025

Visite délégation espagnole au One Stop Center de Bamako
Visite Espagne au labo du OSC

 

Visite du Directeur de l’Agence de Coopération espagnole AECID, M. Anton Leis Garcia et de son équipe au Mali conduite par l’ambassadeur Antonio Guillen Hidalgo le 21 février 2025 au One Stop center du Centre de santé de référence de la commune V de Bamako.

Visite Espagne au OSC de Bamako

Le One Stop Center de la commune V est le premier ouvert en 2017 sur les 17 que compte aujourd’hui le Mali dans les régions de Sikasso, Ségou, Koulikoro, Kayes, Mopti, Gao, Tombouctou et 3 dans la capitale.

L’Espagne est resté constant dans son appui aux One Stop Center à travers une série de financements de 2019 à 2024 :

 * 500 000 € de juillet 2023 à décembre 2024 pour le projet « Améliorer l’accès permanent aux services de prise en charge holistique de qualité́ pour les personnes survivantes de VBG dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Bamako par le renforcement des ONE STOP CENTER.

 * 250 000 € de 2022-2023 pour contribuer à la durabilité́ de la fonctionnalité́ du One Stop Center et du laboratoire médico-légal de la Commune V de Bamako et en améliorant l’assistance juridique

 * 500.000 € de 2019-2021 pour les centres de prise en charge holistique de Bamako et Sikasso

La délégation espagnole a suivi avec beaucoup d’intérêt les résultats enregistrés en 2024 par le One Stop Center de la commune V :

Visite de l'Espagne au OSC

 * 410 Cas de VBG dont (125) cas de Viol, Agressions sexuelles (49) ; Agressions physiques (136), Mariage forcé (1), Denis de ressources (38), Violences psychologiques (61) ont été́ pris en charge quel que soit leur besoin d’assistance.

One Stop Center Comme 1 Bamako

Au-delà̀ des chiffres, ce sont les histoires individuelles qui témoignent de l'impact crucial de ces centres. Nous les appellerons Assitan et Laya, des prénoms d’emprunt dans le souci de respecter les principes de confidentialité des survivantes de VBG.

Assitan survivante VBG

* Assitan, 31 ans, mère de quatre enfants, a subi pendant des années les violences physiques de la coépouse de sa belle-mère. Elle témoigne : « J’étais régulièrement agressée (coups et injures graves) même pendant ma grossesse, sous le regard indifférent de mon mari. C'est au sein du One Stop Center de la commune I du district de Bamako que j’ai trouvé́ un refuge et un soutien inespérés.

Grâce à ce centre, j’ai pu bénéficier d'une formation en saponification et d'un capital pour lancer une activité génératrice de revenus. Malgré ces avancées, Assitan reste confrontée à de nombreux défis. « J’assure seule les dépenses de mon foyer et ne souhaite pas divorcer par peur de devoir abandonner mes enfants. Je veux leur offrir une meilleure vie c'est pourquoi je reste dans mon foyer et je me bats, avec détermination. Mais j'ai besoin de plus de moyens pour développer mon activité et assurer leur avenir. » Assitan espère ainsi trouver de nouveaux financements pour faire grandir son entreprise de saponification et sortir définitivement de cette situation précaire.

* Laya, 13 ans, a vu sa vie basculée le jour où elle a été́ agressée sexuellement par un vigile dans le quartier. Orpheline de père, sa tante la prend sous son aile et l’élève. Ce soir-là, Laya se rendait simplement à la boutique. Elle raconte : « Mon agresseur, après avoir commis son forfait, a disparu dans la nature. « Mon mari m'a encouragée à porter plainte, mais nous n'avions pas les moyens de nous lancer dans des procédures judiciaires, surtout que le coupable avait déjà̀ fui », confie Aissata, la tante de Laya, avec une voix lourde d’amertume. Huit mois plus tard, une terrible nouvelle venait s'ajouter à son calvaire : enceinte à 13 ans sans moyen de prise en charge. C'est grâce à une voisine que Laya a découvert le One Stop Center de la commune V. « J’ai bénéficié dit-elle d'un suivi médical complet gratuit et d'un soutien psychologique. J’ai accouché par césarienne d’une petite fille. Quelques mois plus tard, j’ai suivi une formation en saponification qui m'a permis de voir l'avenir sous un autre angle », explique-t-elle, un sourire timide aux lèvres.

Laya souhaite développer son activité́ et avoir une meilleure condition de vie.