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PREMIERE REUNION DU COMITE DE PILOTAGE DU PROGRAMME SPOTLIGHT INITIATIVE AU MALI 2019-2022

PREMIERE REUNION DU COMITE DE PILOTAGE DU PROGRAMME SPOTLIGHT INITIATIVE AU MALI 2019-2022

Actualités

PREMIERE REUNION DU COMITE DE PILOTAGE DU PROGRAMME SPOTLIGHT INITIATIVE AU MALI 2019-2022

calendar_today 01 Juillet 2019

Bamako, Mali, la première réunion du Comité de pilotage du Programme Spotlight Initiative qui vise à éliminer les violences faites aux femmes et aux filles au Mali, s’est tenue le jeudi 27 juin 2019 sous la co-présidence de M. Tiébilé Dramé, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations unies et Coordonnatrice Résidente et Humanitaire des Nations Unies au Mali, de Mme Diakité Aïssata Traoré, Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et M. Alain Holleville, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali.

 

La réunion avait pour but de valider les documents de programme du Spotlight sur une période de quatre ans, soit de 2019 à 2022, le Plan de travail de 2019 et les indicateurs des cibles annuelles qui étaient inscrits à l’ordre du jour.

 

A l’ouverture des travaux au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mme Gasarabwe a rappelé qu’« en 2018, le Système de gestion de l'information sur les violences basées le genre (GBVIMS) renseigne que 2 965 cas de violences basées sur le genre ont été signalés. Parmi ces cas, 29 % étaient des cas de viol, 33 % de mariage forcé, 28 % de violence physique et 10 % de violence psychologique ». Elle a ensuite émis l’espoir de voir « le Comité de pilotage impulser la dynamique nécessaire et donner les orientations stratégiques pour relever les réels défis dans le domaine des violences faites aux femmes et aux filles. Les statistiques montrent l’ampleur de la tâche et nous ne saurons perdre de vue les pesanteurs socio-culturelles auxquelles il faudra apporter des réponses adaptées et progressives pour lever les barrières qui pourraient obérer les efforts des parties prenantes pour réaliser les objectifs escomptés »

 

La coprésidente du Comité de Pilotage a également salué la « contribution importante » des partenaires de la société civile présents à la réunion et a rappelé l’importance d’opérer un changement significatif dans les comportements pour la réduction des violences faites aux femmes et aux filles y compris le mariage d’enfants et les Mutilations Génitales Féminines/l’Excision (MGF/E). Par ailleurs, Mme Gasarabwe a affirmé qu’« il est primordial que les parties prenantes s’approprient les principes de la redevabilité et de l’inclusion, la construction des alliances stratégiques avec la participation communautaire en faisant appel à des solutions endogènes face à la problématique des violences basées sur le genre »

 

 

« Vous êtes les thermomètres, les juges, les sentinelles de l’efficacité du programme Spotlight Initiative », a déclaré le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à l’endroit des responsables associatives et communautaires.

 

Par conséquent, M. Tiebilé Dramé les a invité à veiller à ce que « le Gouvernement ne  s’endorme pas dans la bureaucratie », à faire en sorte que « les procédures onusiennes et européennes ne nous retardent pas, que l’efficacité soit au rendez-vous parce que les femmes et les enfants au Mali ont besoin de  ce grand programme » car, selon le Ministre, les « violences  contre les femmes sont quotidiennes en villes comme dans les campagnes, dans les zones où la loi et l’ordre existent comme dans les zones où il y’ a malheureusement pas d’ordre ni loi au centre du pays et au nord-est de notre pays ».

 

En conclusion, le coprésident du Comité de Pilotage a salué le travail des partenaires de l’Union européenne et des Nations unies au Mali. Il a également qualifié leur présence de« rassurante » et a profité de l’occasion pour les remercier de leur appui constant.

 

A titre de rappel, le programme Spotlight Initiative est mis en place par l’Union Européenne et les Nations unies dans huit pays africains (Mali, Malawi, Mozambique, Niger, Nigeria, Libéria, Ouganda, Zimbabwe) et est financé par l’Union européenne à hauteur de 500 millions d’Euros pour des investissements ciblés à grande échelle en Asie, en Afrique, en Amérique latine, dans le Pacifique et dans les Caraïbes. Ce programme vise à réaliser des améliorations importantes dans la vie des femmes et des filles. Au Mali, le budget alloué au programme Spotlight est de 55 938 247 $ US sur quatre ans, 2019-2022. Le projet sera mis en œuvre dans quatre  régions du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou) et le District de Bamako,  couvrant ainsi une population de 14 148 509 personnes, soit 75% de la population totale du Mali, estimée à 18 957 258 personnes (Projection 2017 INSTAT). Les principales thématiques sont : les Violences Basées sur le Genre, Pratiques Néfastes ; y compris le mariage d’enfants et les Mutilations Génitales Féminines/l’Excision (MGF/E) et les droits à la  Santé Reproductive.

Le Programme sera mis en œuvre par plusieurs récipiendaires, à savoir des agences des Nations unies, selon leurs mandats respectifs et en fonction des avantages comparatifs des uns et des autres, ainsi que des organisations de la société civile. Ainsi, les agences onusiennes  ONU Femmes, le FNUAP, l’UNICEF, l’UNHCR et le PNUD seront parties prenantes du Programme. En revanche, l’UNESCO, l’OMS, l’ONUSIDA et l’OHCHR ont le statut «d’Agences Associées».