« La véritable crise de la fécondité » c’est le thème du rapport phare de l’UNFPA sur l’état de la population mondiale 2025 qui a été lancé à Nairobi au Kenya par la Directrice exécutive Dr Natalia KANEM.
Au sujet du SWOP2025, la Directrice a affirmé que « nos recherches remettent en question des idées reçues courantes. Nous avons interrogé 14 000 personnes dans 14 pays et avons constaté que :
- La plupart des gens veulent des enfants, y compris dans les pays où le taux de fécondité est faible.
- Les taux de fécondité diminuent souvent en raison des obstacles majeurs qui empêchent les couples d’atteindre la taille de famille souhaitée, et non parce que les gens « choisissent de ne pas avoir de enfants ».
- Les barrières économiques constituent un facteur majeur, cité par plus de la moitié des répondants comme une raison pour laquelle ils pourraient avoir moins d’enfants que souhaité.
- Alors que de nombreuses personnes sont contraintes d’avoir une parentalité non désirée, d’autres sont exclues de la parentalité qu’elles désirent.
Le point clé à retenir ?
Élargir le choix, et non le limiter, est la meilleure façon de répondre à ces tendances.
Le rapport met l’accent sur les solutions suivantes : la flexibilité sur le lieu de travail, des services de garde d’enfants accessibles, des logements abordables et la fin des normes sexistes qui placent principalement les fardeaux et les bénédictions de l’éducation des enfants sur les épaules des femmes.
Ce rapport constitue un outil de sensibilisation important à l'heure où les questions démographiques sont de plus en plus au centre de l'attention publique. Nos rapports sur l'état de la population mondiale sont très attendus »
Qu’en est-il de la fécondité au Mali ?
Une nouvelle mère en consultation post natale @UNFPA Mali
Sur une population de 22 395 489 habitants les femmes en âge de procréer (15-49 ans) représentant 45,7% de la population féminine. Le taux de fécondité est très élevé, avec 6,0 enfants par femme
Le taux de prévalence contraceptive moderne est faible soit (21%) EDSMVII
Cette forte fécondité s’explique par : (i) le faible accès à l’information, aux services et produits de santé de la reproduction notamment les contraceptifs ; (ii) le poids des normes et des considérations culturelles incitant une attitude pro nataliste chez les couples. (iii) le paradigme des quatre trop : une entrée précoce des filles en vie féconde d’où des grossesses trop précoces, des naissances trop rapprochées, des accouchements tardifs des femmes près de la ménopause et enfin des naissances trop nombreuses.
D’autre statistiques révèlent que la proportion d’adolescentes ayant déjà commencé à procréer s’élève à un taux de 11% pour les adolescentes âgées de 15 ans, et 66% pour celles âgées de 19 ans. Plus de 50 % d’entre elles contractent une union avant 18 ans.