Il ressort de l’étude que d’une manière générale, la déclaration des actes de VBG n’est pas encore un réflexe chez les victimes au Mali. Seuls les cas graves sont déclarés et cela, pour bénéficier des soins de santé. Les autorités judiciaires sont touchées par très peu de survivantes de VBG. De l’avis des intervenants, cette aversion des victimes et de leurs parents à porter les cas de violences devant les autorités compétentes s’explique par plusieurs raisons, entre autres : la lourdeur administrative, les difficultés d’accès à la justice et la méconnaissance des textes par les survivantes, la préférence pour la gestion sociale de proximité des violences et abus, la complicité de tous les acteurs dans le cas de l’excision et du mariage d’enfant ou forcé, le poids de la tradition ne permettant pas à la femme de convoquer son mari devant les autorités, le manque de confiance aux modalités de gestion des VBG par les autorité judiciaires, la honte d’être stigmatisée.